On se retrouvera - Laetitia Milot

Retour à la bibliothèque municipale après un mois et demi d’absence. - non détrompez-vous je n’ai pas eu un mois et demi de congés mais entre les préparatifs de valise, les vacances et le vidage des valises ça fait bien un mois et demi-.

Les bibliothécaires sont en forme. Armés de premiers romans pour la rentrée littéraire, de BDs et de coups de cœurs pour bien démarrer la nouvelle année scolaire.
 
J’ai commencé par lire  le premier roman de Laetitia Milot. Son nom vous dit quelque chose ? Son visage sans doute. Elle est connue pour son rôle dans la série de France 3 Plus belle la vie où elle incarne la serveuse du bar Le Mistral. Certains d’entre vous la connaisse pour ses photos chez  FHM ou encore pour la période où elle a été l’égérie de plusieurs marques de vetements et lingerie...

On se retrouvera est son premier roman, publié pour le Salon du livre 2013. Je ne savais pas que l’actrice était devenue romancière, et comme je suis légèrement accro à cette série j’ai eu envie de lire son livre.

Le titre intrigue.- On se retrouvera-. Il donne envie de savoir qui est « on » et qui ce « on » va bien pouvoir « retrouver ». Et d’ailleurs pourquoi « retrouver », comment se connaissaient ils avant ? Qu’est ce qui a bien pu les séparer ? Ce roman est un polar noir. Sur le site du TéléObs on peut lire l’expression « thriller psychologique ». Tiens mais c’est quoi un thriller ? Un genre artistique selon Wikipédia qui a pour but de créer des tensions et de la peur auprès des spectateurs/ lecteurs. Pour moi « Thriller » c’est avant tout LE tube de Mickael Jackson >>> 

Bon fermons la parenthèse. Le début du roman se passe tard dans la nuit, où la visibilité est limitée, le suspens se perçoit dès les premières lignes. Wikipédia cite deux films du type thriller psychologique : Shutter Island et Inception (pour celles et ceux qui les ont vu ça leur parle peut être mieux).
Les premières pages nous présentent une jeune femme de vingt ans qui rentre tard à pied du travail après avoir raté le dernier bus. Nous sommes en 1981. Elle est vendeuse dans une petite épicerie du Sud de la France. Elle est belle, très belle. Il fait noir. La route est sinueuse. Au loin elle croise une autre jeune fille qui comme elle a surement raté le bus et doit faire le chemin à pied pour rentrer chez ses parents. Alors, une voiture accoste la fille « d’en face ». Des hommes dans la voiture semblent l’importuner. Christiane crie alors de la laisser tranquille, se disant, sans doute qu’elle aimerait qu’on fasse la même chose si ça lui arrivait à elle.

Le hic, c’est que la voiture arrête d’importuner la fille d’en face et se dirige vers Christiane. Les pages qui suivent sont horribles. On y lit, de manière très détaillée le viol collectif subit par cette jeune femme. Quatre hommes vont la violer et la torturer pendant de longues minutes la laissant pour morte dans la foret. Trente ans plus tard, cette femme décède. Sur son lit de mort elle apprend à sa fille qu’elle est l’enfant  de ce viol. 

Débute alors une quête de vérité et d’identité pour Margot, la fille de Christiane.La lecture est agréable. L’histoire est conduite avec fluidité et on a hâte de connaitre les aventures et mésaventures de Margot qui va chercher les violeurs de sa maman et par là même son géniteur. Le sujet est dur, les mots et les scènes décrites par l’auteur le sont également. Seul bémol de cet ouvrage : le vocabulaire parfois trop simpliste et la description trop détaillée des actions de Margot. Par exemple, l’auteur prend trois lignes pour nous dire qu’elle cherche un nom sur Facebook. Pour nous enfants de la génération Y si on lit « taper son nom sur Facebook » on comprend qu’il s’agit d’une recherche d’une personne sur le réseau social américain. L’auteur détail ce passage avec trop de minutie à mon sens « elle ouvre une page internet pour écrire le prénom et le nom de cette personne sur le site internet Facebook » ce ne sont pas ses mots exacts mais l’idée y est. Un peu comme si cet ouvrage était destiné à être lu par des « vieux » qui n’y connaissent rien à internet et aux requêtes sur Google…. Ça casse l’élan qui est du reste très bien maitrisé dans le reste du livre et ça donne l’impression que l’ouvrage est « simple » ce qui est faux car les sujets traités le sont avec finesse et dureté à la fois.

Je vous conseille ce livre, qu’on dévore en à peine deux heures ! un plaisir !

Un blog sympa en parle ici >>>