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4 novembre 2016

Les brasseurs de la ville Evains Weche

Je me suis laissée tenter par cet ouvrage pour deux raisons : la première de couverture est jolie, colorée (ok, super critère de choix me direz-vous) puis car le mot brasseur ça m’a fait penser au brasseur qui brasse de la bière.

 La couleur est omni présente dans le livre. Donc je n’ai pas été déçue. L’auteur nous explique que les hommes et femmes s’habillent en couleur pour chasser la misère et la tristesse. Parce qu’à Port-au-Prince de la misère il y en a.  Tout le temps, pas que quand un Ouragan terrible décide de frapper et de faire des centaines de victimes….

 Pour la partie « brasseurs de bières » par contre je me suis complétement plantée. Certes le métier de brasseur consiste à fabriquer de la bière mais pas que. Le verbe  brasser lui veut dire brasser de la bière oui mais aussi autre chose. « Agiter quelque chose en tous sens » ou encore « mêler, fondre des personnes en un tout ». C’est donc le deuxième sens du verbe qu’il faut prendre en considération à la lecture du titre de l’ouvrage d’Evains Weche.

 Ok, on va découvrir l’histoire de personnes pauvres d’Haïti, habillés en couleurs vives qui se mêlent en un tout. C’est parti, la lecture peut débuter une fois le titre compris et décortiqué.

 L’auteur nous raconte la vie d’une famille de Port-au-Prince. Pauvre, elle lutte chaque jour pour avoir de quoi manger et s’habiller. Vendre son corps est l’activité la plus lucrative pour se faire. Alors on y découvre l’ainée de la famille qui vient d’avoir son brevet (une ado donc) qui s’offre à des vieux hommes blancs qui n’arrivent même pas à bander (écrit tel quel dans le texte) pour pouvoir ramener du riz et du poulet à ses 4 frères et sœurs.

 La pratique du sexe comme monnaie d’échange est banalisée dans l’ouvrage car ils n’ont que ça pour survivre.  Petit à petit, l’auteur zoom sur le personnage de la fille ainée de la famille. C’est la seule qui a eu le droit / l’opportunité d’aller à l’école jusqu’au brevet. Cela ne lui sera pas d’une grande utilité on le comprend très tôt.

Son corps violenté, martyrisé subit des traitements qui lui font peu à peu perdre son espoir et sa dignité. Oui mais pendant ce temps-là sa mère donne un peu moins son corps et ses frères et sœurs ne meurent plus de faim…

 Les premières pages m’ont donné plein d’espoirs, mais hélas la suite de l’ouvrage un peu moins. Je n’ai pas bien aimé le ton du livre et les champs lexicaux employés. C’est violent, pleins de choses enchevêtrées, des idées, des bruits, des couleurs qui s’entassent.

 C’est fatiguant et lassant. J’ai décroché au milieu de l’ouvrage.

J’ai lu, j’ai pas trop aimé en fait même si le début de l’ouvrage était prometteur…

 

Sur Babelio ici http://www.babelio.com/livres/Weche-Les-Brasseurs-de-la-Ville/772195 vous trouvez d’autres avis pour vous faire le votre et lire ou pas cet ouvrage.

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