Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Zoé M lire...
Albums Photos
28 septembre 2012

Six mois, six jours - Karine Tuil

Rentrée littéraire 2010 qui a eu le temps de décanter. Le figaro en parle un an après et en fait une chronique. Un signe sans doute que c'est un des rares de la rentrée littéraire 2010 qui est sorti du lot.

Juliana est la fille d'un riche industriel allemand. L'histoire se base sur des faits réels. Une histoire d'adultère qui a fait du bruit en Allemagne il y a quelques années... Juliana, elle donne l'impression de vivre par procuration. Cet effet est rendu  par le narrateur, son majordome qui nous décrit sa vie, ses vacances, ses journées de travail. l'écriture elle aussi nous donne ce sentiment de vie par procuration. Nous, lecteurs omniscient vivons la vie de Julianna en dehors d'elle meme, mais il semble qu'elle fasse de meme. Alors qu'elle a grandi en apprenant à se méfier des autres, parce qu'elle est la fille de... parce qu'elle est riche, et qu'elle a du pouvoir... Elle faiblit... Elle se laisse tourmenter, perturber et chambouler par un bellatre sorti de nulle part. 

La rencontre, plutot classique, au bord d'une piscine, Julianna a la quarantaine... Une vie sentimentale plate. Un mari qui l'a séduite avant de savoir qu'elle etait la fille du boss et qui s'en felicite chaque jour. Et oui parce que le mari de Julianna a péché le gros poisson. 

Elle, est attiré par le torse musclé et dorée dans son peignoir blanc ce qui renforce son tein halé. Il est moitié Italien, motié Suisse. Imaginez un peu la bête Il lui parle de Coelho, qu'il admire et affectionne (enfin ça c'est qu'il raconte)... apres un diner. Il décide de ne pas l'inviter à monter prendre un dernier verre. "la frustration de ne pas avoir à dire non" écrit l'auteur... C'est d'ailleurs le passage que j'ai préféré du livre .... Je partage avec vous quelques lignes qui m'ont particulierement touchées 

" J'aime votre voix... Julianna glissa sa main sous la table de peur qu'il ne la lui carressat - dans l'état d'abandon où elle se trouvait, elle n'eut pas osé la retirer. La capitulation elle la sentait proche. Pourtant il ne fut rien. Apres le dessert - trois fruits dans une assiette, une tisane où flortait une feuille de menthe,- il pretexta la fatigue... Elle pensait devoir se refuser à lui, elle s'y preparait mais non, il ne lui demanda rien, au revoir, pas meme une invitation à boire un dernier verre. La frustration de ne pas avoir à dire non. Bonne nuit ! A l'instant du refus, il l'avait possédée."

Après le ton se durcit. Le bellatre menace de tout reveler. il fait chanter Julianna. Un fond de roman historique apparait, on nous parle de la deuxieme guerre mondiale.  

J'ai beaucoup aimé l'écriture et le ton de l'ouvrage. A lire, on est à notre tour séduit par le bellatre avant de déchanter on se laisse porter à rever, à y croire. 

Publicité
Commentaires
O
Ah ces bellâtres on aime les détester!
Newsletter
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 5 846
Publicité