Les dix-neuf roses Mircea Eliade.
Reflexe de la génération Y : google - iser le moindre mot que l’on entend, que l’on voit ou que l’on prononce. Entre les applications qui vous disent quel est le titre et l’auteur du morceau de musique qui passe à la radio, celles qui scannent une photo de plante prise par le Smartphone et qui vous envoie sur un site de plantes spécialisées, ou encore les applications qui vous disent que parce que vous avez acheté des caillettes, un rosé Bordelais conviendrait nous ne sommes plus en rade d’informations. Autre exemple, le Kindle, quelle culpabilité lorsqu’on se rend compte que toutes les dix lignes du tome 1 des Misérables on appuie sur un mot pour en connaitre la définition, plus besoin de sortie le Larousse gagné au concours de lecture du CM2 … La génération Y est assistée dans l’acquisition d’informations. Acquisition d’informations et non pas de connaissances, car si tôt consultés, les dictionnaires sont abandonnées, laissés à leur triste sort. Non, la profusion d’outils destinés à l’acquisition d’informations ne nous conduit pas nécessairement à l’intelligence. C’est, on peut le dire, un bon moyen de se sauver la mise ou de briller en soirée. Prenons un exemple simple, vous êtes en happy hours avec les collègues de boulot, marre de prendre toujours un mojito ou un cosmo vous voulez innover, le « White russian » inscrit sur la carte vous tente bien, mais en réalité vous n’avez aucune idée de ce qu’il contient. En deux secondes, l’appli cocktail vous rappellera que la vodka, la marie brizard et le lait sont dans ce cocktail vous pourrait en googleisant le white russian apprendre qu’on déguste les meilleurs dans le bar XY de Paris également connu pour ses soirées branchées le mercredi…
Quel est le lien entre les dix-neuf roses de Mircea Eliade et l’acquisition d’information par la génération Y ?
Aucun au premier abord, et là vous seriez tentés de penser que je suis folle ou que j’ai associé un mauvais titre à un mauvais article….Il n’en est rien. J’ai fait ce lien tout simplement car, en digne individu de la génération Y j’ai google iser le titre du roman et le nom de son auteur. Et là ce fut le choc : AUCUN blog, aucun site de critique littéraire, aucun magasine d’information n’a fait de chronique sur cet ouvrage… enfin en tous cas au moins sur les 5 premières pages google que j’ai passé en revue….Une page Wikipédia sur Mircea Eliade me rassure, ouf l’auteur doit etre important puisqu’il a sa page dans Wikipédia… Ce monsieur était historien des religions, philosophe et romancier. C’est un roumain qui s’est exilé à Chicago après de multiples voyages. Il a vécu au 20ème siècle. Il est principalement connu pour sa maitrise des langues, ses connaissances en histoire des religions.
Sa bibliographie, comme en témoigne notre ami Wikipédia est impressionnante.La question que je me suis posée : est-il connu en Roumanie ? Je vais m’empresser de questionner des Roumains pour le savoir….Bref, google iser et écrire sur le sujet m’a pris 30 minutes, je n’ai toujours pas ouvert l’ouvrage… allez, cette fois ci je me lance, avec la pression de celle qui écrira le premier article de blog (en toute modestie bien sur) pour donner son avis sur cet ouvrage.