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Zoé M lire...
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8 juillet 2013

Le confident - Hélène Grémillon

Il y a lire et lire. Lire dans le métro en faisant des pauses à chaque ouverture des portes de la rame et lire dans LE jardin, au bord de la piscine, sous 30 degrés, badigeonnée de monoï ! Quelles conditions idéales de lecture !  

Ce livre est une très belle découverte ! Il se lit très vite tant l’écriture est fluide, douce et agréable. Le sujet en revanche est des plus abruptes. Nous sommes en pleine seconde guerre mondiale. Le début du roman nous plonge dans le dur. Camille, femme trentenaire, vient de perdre sa maman.

On entre dans la vie de Camille alors qu’elle dépouille les courriers de condoléances qui lui sont adressées. Camille étant la seule famille qu’avait sa maman. Au milieu des courriers tous identiques ou presque et auxquels elle ne sait quoi répondre, Camille reçoit d’étranges courriers. Leur expéditeur, Louis, reste mystérieux pendant une bonne partie du roman.

On assiste alors à une alternance de courriers / récits présentés au lecteur sous forme de chapitres avec une police de caractères différente pour distinguer la lecture d’une lettre de la lecture du récit à proprement parlé.

On y découvre l’histoire d’une femme stérile, qui n’arrive pas à avoir d’enfant malgré toutes les tentatives les plus rocambolesques de l’époque… Suite à un déménagement en campagne (on nous parle d’une campagne à 2 heures de Paris – je me suis demandée si cette « campagne de 1939 » n’était pas aujourd’hui accessible en RER ? -) mais bon, si on peut y accéder en RER, c’est bel et bien la campagne !

Le couple stérile déménage pour fuir la pression. La pression qui tombe sur les épaules de ce couple, étiqueté par tous comme « le couple qui n’arrive pas à avoir d’enfant ».

Camille, qui reçoit ses lettres se demande si elle n’est pas destinataire par erreur de cette correspondance. Après tout en s’appelant Camille Weber, il est possible, que le destinataire de ces courriers soit un homonyme…
La dame stérile, installée à la campagne y rencontre une jeune femme fraiche et dynamique avec laquelle elle se lie d’amitié… Jusqu’à lui proposer un marché : celui de porter l’enfant de son mari. En quelque sorte d’être mère porteuse. En tant que lectrice, la première remarque qui m’est venue est « Quelle audace, pour une femme de 1940, proposer un contrat de mère porteuse ! C’est précurseur ! »

Camille, elle, destinataire de ces courriers, découvre l’histoire de cette drôle de famille ou le mari, réduit à son rôle de géniteur se voit « contraint » par sa femme « d’engrosser » une étrangère pour enfin avoir un enfant. Camille se dit qu’elle est peut-être l’heureuse élue par un écrivain mystérieux qui cherche à faire découvrir son travail. Après tout Camille travaille dans le milieu de l’édition, alors on se dit que son hypothèse peut être crédible…

Et puis l’histoire se complexifie, on entre dans l’intimité sentimentale et intellectuelle des acteurs de cette histoire.

On est troublée, perturbée, on se glisse dans la peau tour à tour de Camille, de sa mère disparue, puis de la mère porteuse, puis du père, puis de Louis….

Ce roman fera un superbe scénario pour un film diffusé un après-midi sur TF1 en plein hiver, vous voyez le genre ?

J’ai beaucoup aimé cet ouvrage, en témoigne la vitesse à laquelle je l’ai lu.

Je vous le conseille vivement !

 

 

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Commentaires
O
Une petite lecture parfaite pour l'été alors!
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