Si j'y suis - Erwan Desplanques

Journaliste chez Télérama. Pour moi cela annonce du vent, pas mal de vent. En cause ? Cette réputation de Télérama à snober tout ce qui lui passe entre les mains. Ses conseils cinéma ou livres parfois très étranges et des critiques qui laissent souvent sans voix. Ceux qui lisent ça le font par curiosité ou bien pour pouvoir avoir du vent à raconter en soirée ou en happy hours. Bref, vous l’avez compris, je ne suis pas fan de Télérama, ni des personnes qui le lisent d’ailleurs pour pouvoir à leur tour brasser du vent. Erwan Desplanques est journaliste là-bas. Je ne connais pas ses écrits professionnels alors je me garde bien de faire des remarques à son sujet mais avouons que j’ai entamé le livre très sceptique. Il propose avec Si j’y suis son premier roman. 

Le Figaro, comme à son habitude brasse du vent ici. Une des illustrations par exemple, une entrée dans la littérature en « mezza voce » avec modestie et élégance peut-on lire dans le premier paragraphe de l’article, non mais ALLO quoi ?!  On peut lire à propos de ce livre, toujours dans le fameux article du Figaro la phrase suivante : « Le motif du roman possède cette densité qui autorise la concision: » non mais arrêtez un peu !

Et l’article finit en beauté par cette phrase «  La fin de Si j'y suis illustre cette ambivalence dans des lumières que l'on n'oublie pas ».Si j’avais lu l’article du Figaro avant de lire le livre je crois que je n’aurai pas eu envie de le lire. Deux conclusions découlent de cette remarque : parfois il vaut mieux se laisser surprendre par notre propre curiosité pour choisir des livres plutôt que de suivre l’avis des critiques. Et puis deuxio, cet ouvrage est peut être fait pour ce cercle des lecteurs du Figaro et de Télérama alors on garde le même style – simple au vocabulaire pompeux pour donner de la matière au vide et faire croire que l’on est intelligent-.

Autre article, dans L'Express cette fois-ci ICI 
Article dans L’Express au sujet du roman est un peu plus intéressant et à le mérite de proposer du concret. Le sous-titre de l’article laisse tout de même dubitatif : « Si j'y suis ou l'histoire d'un homme qui glisse. Avec ce premier roman, Erwan Desplanques prouve qu'il est un véritable écrivain. ». Sachant que c’est son premier roman pourquoi prouve-t-il qu’il est un véritable écrivain ? ses semblables avaient des doutes sur ses capacités avant même qu’il n’écrive son premier ouvrage ?? Ce n’est pas très gentil pour lui ça !

 L’article de l’Expresse nous explique qu’aux premières lignes de l’ouvrage on sait qu’on « tient un bon écrivain ». C’est étrange, j’ai eu exactement la remarque inverse. Pour moi les premières pages donnent l’impression d’être une dictée pour des enfants de CE2. Du style « un homme marche sur la route. Il est habillé en vert et porte un manteau rouge ». Simple c’est sur mais trop.

 Dans le Nouvel Obs, on nous recommande l’ouvrage pour la liste à lire de l’été 2013. Pour nous aguicher encore plus, une photo d’une jeune femme la peau halée qui dore au soleil en lisant un livre… Quel rapport avec l’ouvrage aucun. Mais avouez que c’est vendeur une jolie photo comme ça… On en oublie presque ce qu’on est venu y lire en cliquant sur la rubrique… 

Comments

[Karoo]

Excellente critique, vous avez vraiment beaucoup de talent. Pas comme ces journalistes, l'affreuse petite caste des journalistes qui sont tous nuls.